J’avais eu la merveilleuse idée de prendre l’option danse en plus du théâtre. Ne me demandez pas quelle folie m’était passée par la tête lorsque j’avais choisi, moi-même je m’interrogeais là-dessus… mais soit, si je devais danser, j’allais danser. Même si je n’y connaissais pas grand-chose, j’étais là pour apprendre n’est-ce pas ?... En vérité, j’étais un garçon toujours surexcité, j’avais besoin de me défouler et j’avais bien remarqué que le théâtre ne me suffisait plus. L’option danse avait donc été parfaite à mes yeux, sur l’instant. Je pensais que je ne me débrouillais pas si mal que ça, disons qu’il devait bien y avoir pire que moi.

Trouver une partenaire pour danser n’avait pas été aussi compliqué que je l’avais pensé. J’en avais tout simplement parlé à Sayuri, elle m’avait fait remarquer qu’elle aussi faisait de la danse, je lui avais demandé (supplié ?) de danser avec moi (de m’aider à danser ?... Ah, ça je ne le lui en avais pas encore fait part) car nous nous connaissions déjà un peu, elle avait gentiment accepté et j’étais actuellement entrain de me rendre dans la salle de danse pour la rejoindre. Elle m’avait dit d’être là vers trois heures et demi de l’après-midi.

Un sac de sport dans les bras, mon sac de cours accroché un peu comme je le pouvais autour de moi, me voilà faisant de grandes enjambées dans les couloirs, bousculant plusieurs personnes, leur demandant pardon, leur hurlant de me laisser passer « s’il vous plaît », pour enfin parvenir à bonne destination. Se faufiler dans les couloirs n’était jamais une chose très évidente dans cet établissement, j’en avais déjà fait les frais de nombreuses fois… A moins que cela ne soit mon réveil qui manquait à chaque fois de sonner ?...

Je poussai les portes de la salle, me retrouvant au beau milieu de la pièce. J’aperçus Sayuri qui était déjà là, prête, elle. « Coucou Sayu-chaaan ! je m’exclamai joyeusement en lui sautant presque au cou, pouah, pour passer dans les couloirs, je t’explique même pas comment j’ai dû faire ! J’ai bien crû que j’allais jamais pouvoir venir… je soupirai faussement ennuyé, bon ! Je file me changer, je me dépêche, c’est promis ! j’enchaînai en lui désignant le sac de sport sous mon bras, attends-moi pour commencer, ne ? » Je lui adressai un très large sourire avant de partir plus loin pour enfiler ma tenue de sport : un débardeur noir, un jogging blanc et de bonnes baskets qui tiennent au pied.

Une fois habillé, je revins les mains dans les poches et un sourire scotché sur le visage vers mon amie. « Alors, on fait quoi ? » Bah quoi ? Comme ça, je n'étais pas un garçon particulièrement intéressé par les études ou par travailler tout simplement, mais j'avais déjà eu quelques soucis dans le passé avec tout cela, alors je souhaitais faire de mon mieux, même si je gardais une grosse part de gaminerie en moi.