Institut des Arts de la Scène de Tokyo
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Friendship under the Sun

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Sayuri Ôta

Sayuri Ôta

Danseuse

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Message Sujet : Friendship under the Sun
Friendship under the Sun Icon_minitime Jeu 30 Aoû - 0:54

Ah Eun Kim &
& Sayuri Ôta
Cour de Tenno • le 10 Septembre à 14:10


Une semaine. Cela faisait une semaine maintenant que les cours avaient repris et autant dire qu’à part Hiro qu’elle voyait tous les soirs, Sayuri n’avait pas encore eu le temps de croiser beaucoup de monde en dehors des cours. A Tenno, les rentrées suivant les vacances étaient toujours surchargées de cours, voire d’examens, et forcément, les motivations n’étaient pas au rendez-vous. Difficile de se remettre au travail avec un si beau soleil.
Néanmoins, cela avait quand même du bon de retrouver les murs des salles de danse, et surtout… Les professeurs. Oui, c’était un fait, Sayuri attendait particulièrement son cour de danse de classique ces derniers temps, et cela depuis qu’elle ne jurait plus que par ce beau professeur venu des pays froids : Luka Kristianov.

« Tellement craquant ! » pensa-t-elle dans la lune alors qu’elle déambulait dans les couloirs de l’école. En plus, bien qu’il ne soit pas du genre à étaler sa vie privée, il était assez connu dans le monde de la danse pour que ses élèves les plus curieux se soient informés sur lui. Vingt-six ans, presque vingt-sept. Après tout, ce n’était jamais que six ans d’écart, pensa la jeune femme. S’ils venaient à vivre quelque chose personne ne s’en offusquerait, certaines stars sortaient bien avec des gens de l’âge de leurs enfants après tout !

Un long sourire s’étirant sur son visage, elle continua sa route et sortit alors du bâtiment principal pour traverser les couloirs ouverts sur la cour, laissant le soleil baigner son visage de lumière. La chaleur de l’astre sur sa peau la mettait de bonne humeur, dotant plus que pour la première fois depuis la rentrée elle avait enfin du temps libre. Ses examens n’étaient pas pour tout de suite, aucun évènement particulier ne se préparaient, bref, rien à l’horizon qui puisse gâcher sa pause !
Décidant qu’avec une météo si généreuse elle ne pouvait décemment pas s’enfermer à l’intérieur, la jeune femme jeta un œil au fond du sac à bandoulière qui pendait à sa hanche. Yes ! Elle n’avait pas enlevé son bouquin ni son mp3 de son sac. Décidément, son humeur allait de mieux en mieux.

Soudain, alors qu’elle balayait la cour du regard en cherchant du regard l’endroit approprié à son moment de détente, une silhouette assise sur un banc au loin vint retenir son attention. Elle s’approcha sans être vue : une silhouette svelte de garçon, une peau pâle, des cheveux blonds. Un sourire malicieux se posta sur le visage de la jeune danseuse : finalement, elle remettrait sa lecture à plus tard, une activité bien plus amusante lui tendait les bras.
A pas de velours, elle s’approcha encore et encore du garçon assis sur un banc et qui, de ce fait, lui tournait le dos. Une fois assez proche de lui pour agir, la jeune femme se rua sur le garçon, entourant ses épaules de ses bras, tout en s’exclamant d’une voix enjouée :


- « Yun-Yun ! Je t’ai attrapée ! »

Par chance, Sayuri était assez délicate pour ne pas étouffer son ami – et ce dernier rit en reconnaissant la présence de la colocataire de son meilleur ami.
Cela faisait maintenant un bon bout de temps qu’ils ne s’étaient pas vus, et pour cause, Sayuri était partit du côté d’Okinawa avec son frère Hatori pendant les vacances, et l’intensité des cours, notamment pour Ah Eun qui était en troisième année avait laissé peu de temps de loisir aux jeunes gens pourtant inséparables le reste du temps.
C’est donc avec une joie non-retenue qu’ils se retrouvèrent. S’asseyant à ses côtés, Sayuri lui proposa l’une des bouteilles d’eau aromatisée qu’elle portait avec elle, avant d’engager la conversation plus personnellement.


- «Alors, comment se sont passées tes vacances ? Pas trop dur de supporter Grincheux (elle parle d’Hiro) pendant mon absence ? Tu as fait quoi ?»



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Ah Eun Kim

Ah Eun Kim

Danseur

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Message Sujet : Re: Friendship under the Sun
Friendship under the Sun Icon_minitime Jeu 6 Sep - 21:06

C’est avec un long soupir las que je sortis du restaurant universitaire. La matinée avait été longue, trop longue, pour une raison qui m’échappait j’avais l’impression que le temps s’amusait à s’allonger. Je m’étais réveillé reposé ce matin, ce qui ne m’arrivait jamais, du coup je n’avais pas dormi ni eu envie de dormir de toute la matinée, c’était peut-être pour ça que ça s’étirait… néanmoins maintenant que j’avais mangé, je sentais la fatigue me rattraper et ça m’énervait un peu.

Je commençai à marcher dans la cour de l’université, à la recherche de quelque chose à faire avant que je ne tombe de sommeil au sens littéral. Vu l’heure, et mon état, il allait être bientôt nécessaire que je retourne dans ma chambre pour dormir, mais il faisait trop beau et je n’avais pas envie d’aller m’enfermer à l’intérieur. J’allai donc me laisser tomber sur un banc, il faisait beau, il faisait chaud, mais nous étions déjà au mois de septembre alors le temps allait sans doute bientôt se dégrader… pluie, intempéries, typhon… c’était le Japon quoi… même en ayant vécu près de la mer toute ma vie, je n’avais jamais vu un temps de chien pareil, même en automne.
Je me calai contre le dossier du banc pour profiter un peu du soleil, je me retins de fermer les yeux de peur de m’endormir ici, ce ne serait pas malin même si tout le monde - ou presque - savait que j’étais malade, et en deux années et demie ici j’avais pu m’endormir à peu près partout, salles de cours, gymnase, vestiaires, escaliers, restaurant universitaire, hall, salle évènement… bref, presque partout. Il n’y a que sur scène que je ne m’étais pas encore endormi, et c’était presque impossible que je m’y endorme… du moins je l’espérais.

La cour n’était pas silencieuse, les élèves et professeurs allaient et venaient devant moi, je me concentrai donc sur les bruits pour ne pas m’endormir tout de suite, bien que je n’arriverais qu’à repousser l’inévitable puisqu’à un moment ou à un autre, j’allais tomber de sommeil, mais tant pis. Je me concentrai si bien que je n’entendis même pas le bruit des pas qui s’approchaient subrepticement de moi, et je sursautai quand deux bras enlacèrent soudainement mon cou.

- « Yun-Yun ! Je t’ai attrapé ! »

J’éclatai de rire en reconnaissant la voix - et la brusquerie - de la colocataire de mon meilleur ami, Sayuri, qui était également l’une de mes meilleurs amis. Je relevai la tête vers elle et lui souris, j’étais heureux de la voir, et ça m’avait fait un peu bizarre de ne pas la voir pendant un mois alors qu’on se voyait bien tous les jours, plusieurs fois et plusieurs heures par jour. Je ne pouvais pas me passer de mon meilleur ami, et les seuls moments où je n’étais pas avec lui et Sayuri c’était quand… beh… j’étais avec lui.
Sayuri s’installa à côté de moi sur le banc et me proposa une bouteille d’eau à la fraise que j’acceptai.

- « Alors, comment se sont passées tes vacances ? Pas trop dur de supporter Grincheux pendant mon absence ? Tu as fait quoi ? »

Je ris de nouveau en entendant sa délicieuse façon d’appeler mon meilleur ami, mais quand bien même elle parlait de lui ainsi, je savais très bien qu’elle l’appréciait beaucoup, et l’estimait. Bah ils avaient leur caractère tous les deux… et moi je restais entre les deux à faire tampon quand ils s’emportaient, heureusement que je les adorais.
J’ouvris la bouteille et avalai une gorgée d’eau, espérant que ça aiderait aussi à me tenir éveillé.

- « En fait, je ne l’ai pas vu des vacances… et je ne l’ai pas vu non plus depuis la rentrée. » Et d’ailleurs ça m’embêtait, mais je le savais travailleur et l’ennuyer pendant les examens n’était pas quelque chose que j’aimais faire… et moi aussi j’avais dû étudier. « Au dernier moment j’ai décidé de retourner à Busan… ça faisait longtemps que je n’avais pas vu ma famille, ils me manquaient. »

Je souris de nouveau à mon amie et baissai les yeux sur la bouteille que je faisais tourner entre mes doigts, j’espérais qu’elle ne verrait pas mon petit mensonge. Certes ma famille me manquait, et ça faisait aussi longtemps que je ne les avais pas vu, néanmoins c’était la première fois que je rentrais chez moi depuis deux ans et demi. Ils venaient au Japon habituellement, par peur que je m’endorme sur le trajet et qu’il m’arrive quelque chose. Mais cette fois j’étais parti parce qu’il fallait que je m’éloigne d’ici un peu.
Je me retins de secouer la tête pour m’éclaircir les idées, avalai une autre goulée d’eau et regardai encore une fois Sayuri, souriant toujours.

- « Et toi, qu’est-ce que tu as fait de beau ? Tu es retournée chez toi aussi ? »
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Sayuri Ôta

Sayuri Ôta

Danseuse

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Message Sujet : Re: Friendship under the Sun
Friendship under the Sun Icon_minitime Lun 10 Sep - 10:57

Étrange cette moue sur le visage d’Ah Eun lui confiant être retourné dans sa famille, en Corée, parce que cette dernière lui manquait.
Cela allait sous le sens, après trois années passées au Japon, il devait avoir le mal du pays. Pourtant, cela dérangea la jeune femme. Totalement aguerrie en ce qui concernait la maladie de son ami, Sayuri avait bien conscience du danger que représentait un si long voyage fait seul. Elle connaissait dans le même temps l’attitude « mère poule » des parents d’Ah Eun qui pour voir leur fils se déplaçaient eux-mêmes au Japon afin d’éviter tout incident. Pour quelle raison alors Ah Eun avait-il prit le risque de partir par ses propres moyens ?

Que sa famille lui manque était un fait, mais en vue de l’expression légèrement fermée de son visage, la jeune femme se douta que derrière cette décision se cachait autre chose. Sa maladie avait-elle empirée ? Avait-il perdu un proche ? Quel genre d’évènement inhabituel pouvait…
Fronçant légèrement les sourcils, elle repensa à cet étudiant plus âgé qu’elle – ce Hyun Su Lee – qu’elle avait surpris s’en prenant à Ah Eun d’une bien curieuse façon, puis chassa cette idée. Ah Eun avait été un peu bousculé par un troisième année, pas de quoi s’exiler pour autant, ils ne s’étaient probablement pas revus depuis. Pourtant… Non, elle ne pouvait en être sûre. Hiro était assez occupé ces derniers temps, et n’avait apparemment pas vu Ah Eun de toutes les vacances, sans compter qu’elle-même n’avait pas pu être présente. Malgré ses maigres forces, elle avait plus d’une fois éviter que ces deux-là ne se croisent, et avait même eu l’audace de menacer Hyun Su.
Tout cela, Ah Eun n’en savait rien, mais cela suffisait amplement à expliquer les regards noirs qu’ils se lançaient au détour d’un couloir.

Décidant d’opérer en douceur, elle fonda le projet de soutirer quelques informations à son ami sans trop l’oppresser, mais son ami la prit de court en lui demandant ce qu’elle-même avait fait. Question la plus probable à laquelle elle devait s’attendre, pourtant, au seul souvenir de ce qu’elle avait fait, son visage s’enflamma.

La première semaine, elle était effectivement rentrée chez elle, à Kyoto, en compagnie d’Hatori afin de profiter un peu des leurs, mais la semaine suivante…
Tenno était alors déserté par la majeure partie des étudiants. Les élèves ne rentraient pas seulement chez eux, ils profitaient de la chaleur du soleil et de la proximité de la mer entourant l’archipel. L’été tout simplement. Mais Sayuri, elle, s’était délectée d’une toute autre chaleur pendant ces vacances. En effet, profitant du peu de monde présent, elle avait rencontré Luka Kristianov, son professeur de danse classique qui lui tournait la tête depuis la rentrée. Pas naïve pour deux sous, elle avait bien comprit qu’elle ne le laissait pas indifférent, mais dans le même temps, obtenir plus que de la sympathie venant de lui semblait impossible, il était trop… sérieux.
Une idée avait alors germé dans son esprit – Parler un tout autre langage avec lui – Le langage du corps. C’est ainsi que prétextant l’absence de professeur plus compétents, et avoir besoin d’aide pour la chorégraphie de sa prochaine évaluation, elle était parvenue à l’entraîner dans un tango des plus sensuels. Joueuse qu’elle était, elle avait usé de son perfectionnisme pour mêler leur corps à plusieurs reprises, et s’était même agréablement étonnée de voir que l’ange Russe avait bien d’autres prédispositions que le classique. Il était maître de ses pas, et elle s’était laissée dominée de la plus délicieuse façon qui soit.

Et puis, après quatre jours de mouvements coordonnés, elle avait dût arrêter là. Il n’y avait plus rien à peaufiner dans son enchaînement, et jouer les filles maladroites pour prétexter devoir recommencer n’était pas une excuse inépuisable, bien au contraire. Enfin, la rentrée était arrivée, et dans la salle de Danse 1, Luka qu’elle pensait tenir lui avait glissé entre les doigts. Il était redevenu, non plus l’homme, mais le professeur. Pas de sourire, pas de frôlement, tel un criminel en libération conditionnelle, il ne s’autorisait même plus à la toucher pour la corriger dans ses mouvements comme il avait l’habitude de le faire. Sa façon de lui parler elle-même semblait emplie de distance, s’en était presque insupportable, mais il fallait faire avec après tout…



Se sortant de ses belles pensées, la jeune femme croisa jambes et bras en s’adossant plus confortablement sur le banc. Les yeux rivés vers le ciel, elle répondit, légèrement lasse, mais le sourire aux lèvres.


- « Je suis allée à Kyoto la première semaine, et la seconde, je suis allée encore plus loin. » Souriante jusque lors, elle pressa alors ses lèvres, avant de reprendre la parole. « En fait, j’ai passé un moment très agréable pendant mes vacances, mais quelqu’un m’a rappelé qu’une fois les vacances finit il ne nous reste que des souvenirs. C’est assez triste d’une certaine façon… »

Elle tourna alors la tête vers Ah Eun, fronça les sourcils et posa son index sur le front de son ami dans une attitude des plus fraternelle.


- « Mais dis-moi toi, retourner à Busan tout seul sur un coup de tête, ça va pas non ? Tu cherches à me faire mourir de peur ou quoi ? T’aurais pu attendre que tes parents viennent comme d’habitude, espèce de petit capricieux »

Elle ria de bon cœur devant l’expression de son ami. Dans un sens, peu importait pourquoi il était retourné à Busan, pour le coup, elle réalisa surtout qu’il s’était mis en danger, ou du moins, qu’il n’avait pas été assez précautionneux avec lui-même, et cela l’embêtait.

- « La prochaine fois que tu veux partir sur un coup de tête, je crois que je viendrai jouer les gardes du corps attentionnée pour t’escorter, on ne sait jamais. Et puis, au moins, si je suis avec toi, ce ne sera jamais une perte de temps »

Achevant sa phrase, elle laissa sa tête retomber doucement sur l’épaule d’Ah Eun.

- « Et puis, au moins comme ça, je pourrai toujours te protéger… »
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Ah Eun Kim

Ah Eun Kim

Danseur

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Message Sujet : Re: Friendship under the Sun
Friendship under the Sun Icon_minitime Dim 16 Sep - 22:51

Je connaissais trop bien Sayuri, et donc je savais qu’il était bien plus sage pour moi de changer de sujet avant qu’elle ne se mette à penser à ce que mon escapade à Busan pour les vacances d’été représentait, à tout ce que ça avait, enfin aurait pu, engendrer. D’ailleurs, je m’étais fait longuement sermonner par mes parents lorsque j’étais arrivé parce que ça avait été on ne peut plus imprudent, mais pour une fois j’avais voulu faire quelque chose par moi-même, et ainsi j’étais certain de ne pas déranger mes parents et mes frères et sœurs. Cela faisait tout de même deux années de suite qu’ils devaient prendre des congés à leur boulot pour venir me voir au Japon, et quand bien même nous étions aisés et que Tokyo était une ville qu’ils adoraient, je ne pouvais jamais m’empêcher de me sentir mal à chaque fois qu’ils devaient faire le voyage pour moi. En plus de ça, j’avais pu revoir Busan, cette ville aussi me manquait je dois dire, et revoir les amis que je m’y étais fait durant mon adolescence était agréable.

Je regardai mon amie après lui avoir demandé ce qu’elle avait fait de ses vacances, et je la vis rougir, ce qui m’intrigua, d’autant plus qu’elle s’accorda un délai de réflexion avant de me répondre. A quoi pouvait-elle bien penser ? Ce n’était pas la première fois que je la voyais avec ce petit air absent, mais je n’avais jamais lui poser de question, parce que j’avais peur qu’elle se permette de me poser des questions auxquelles je ne souhaitais pas répondre… si encore elle m’avait connu après que j’ai commencé à « sortir » avec Hyun Su, elle n’aurait pas pu voir mon changement de comportement dont j’avais pleinement conscience, et peut-être aurait-elle mis mes sautes d’humeur sur le compte de ma narcolepsie… mais ce n’était pas le cas, on se connaissait d’avant et si je voyais qu’il lui arrivait de se perdre dans ses pensées de façon un peu trop rêveuse, elle devait de même voir que je pouvais me refermer sur moi alors que ce n’était pas mon genre.

Finalement, elle se cala contre le dossier du banc et leva les yeux vers le ciel avant de me répondre qu’en effet elle était partie d’une semaine à Kyoto… mais ce qu’elle ajouta ensuite me laissa complètement perplexe. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien insinuer par là… ? Ah ! Décidément, elle avait l’art de piquer ma curiosité, la bougresse. Je voulus donc lui demander de qui elle parlait, savoir ce qui s’était passé puisque c’était visiblement important pour elle - et donc pour moi étant donné qu’elle était l’une de mes meilleurs amis -, malheureusement elle se tourna vers moi au même moment, sourcils froncés, et elle posa un doigt sur mon front, je me figeai.
Comme je m’y étais attendu, ce que j’avais essayé d’éviter arriva, elle me fit un sermon parce que j’étais parti seul. Mais quand même, j’avais 22 ans, je devais pouvoir aller où bon me semblait sans que tout le monde s’inquiète de la moindre petite chose. D’accord j’étais malade, mais j’étais pas le seul sur cette planète, et je doutais que tous restent cloitrés chez eux pour ne rien risquer. Elle se mit à rire cependant, je devais faire une tête amusante, et elle se proposa de m’accompagner lors de ma prochaine escapade. Ceci dit, je n’étais pas certain de refaire ça de sitôt, et j’allais trop bien me souvenir de ce qui s’était à la rentrée à cause de ce départ inattendu…
Elle posa sa tête sur mon épaule et je souris en l’entendant me dire qu’elle me voulait me protéger. Je sais que j’aurais dû trouver ça vexant venant d’une fille… et d’une fille plus jeune que moi en plus, mais bon… je ne pouvais plus rien y changer maintenant qu’elle me voyait comme un petit frère.

Je soupirai doucement et posai ma tête contre la sienne.

- « Pas besoin de s’inquiéter autant pour moi tu sais… tu vois bien que je suis revenu en un seul morceau, preuve que je peux bien me débrouiller par moi-même… » Ne pouvais-je pas tenter de faire passer ce voyage improvisé comme une simple concrétisation de mon besoin d’indépendance ? « Et c’est gentil de ta part de te proposer… un voyage avec toi sera plus amusant que n’importe quoi, mais je ne pourrais pas toujours compter sur les autres. Je sais que je suis malade, mais si tout le monde fait tout pour moi, comment je me débrouillerai si un jour je me retrouve livré à moi-même ? »

Je me redressai et portai une nouvelle fois la bouteille à mes lèvres pour boire une gorgée d’eau. Mes parents ne comprenaient pas ça, ils me répétaient toujours que c’était leur rôle de s’occuper de moi, et encore plus parce que j’étais malade… tss comme si c’était de leur faute. Mais j’avais déjà du mal à devenir un adulte avec cette maladie, si on me mâchait tout, je ne le deviendrais jamais, et un jour je serais juste perdu au milieu d’un monde trop compliqué pour moi. Si mes parents venaient à disparaitre, bien sûr mes frères et sœurs étaient là, mais à eux, ce n’était plus leur devoir, même si j’étais le plus jeune de nous tous, et puis ils commençaient tous à fonder leur famille maintenant, si bien que je ne serais rien d’autre qu’un boulet, un parasite…

Je soupirai doucement et passai une main dans mes cheveux avant de baisser les yeux vers mon amie et je lui souris.

- « Si tu veux venir visiter Busan lorsque j’y retournerai » - et ce si j’y retournais avant d’obtenir mon diplôme, ce qui n’était pas sûr - « c’est en tant qu’amie que je veux que tu m’accompagnes, pas en tant que garde du corps, tu verras d’ailleurs qu’une fois entouré de ma famille j’ai plus de garde du corps que j’en ai réellement besoin. »

Je me mis à rire et détournai la tête, redevenant sérieux après un instant.

- « Je finirais bien par prouver à tout le monde que je suis assez grand et responsable pour m’occuper de moi, que je sais ce que je fais et que je ne ferais rien qui puisse me nuire. »

Je me mordis un coin de la lèvre alors qu’une faible voix au fond de moi me traitait de menteur… mais je ne l’étais pas, j’étais persuadé que ma relation avec Hyung Su valait le coup que j’endure ce qu’il me faisait subir… ça ne durerait pas éternellement, il finirait par se calmer.
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Message Sujet : Re: Friendship under the Sun
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